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Évolution du numérique dans nos sociétés, une culture de vérification des faits doit s’imposer

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, disait ceci par rapport aux fausses informations : « Les fausses informations envahissent les voies de communication. Des théories du complot sauvage infectent l’internet. La haine devient virale, stigmatisant et dénigrant des personnes et groupes. Le monde doit s’unir contre cette pathologie ».

Les fausses informations circulent malheureusement à une vitesse très élevée et impactent négativement notre culture, notre société et notre politique. Elles sont souvent planifiées pour la préméditation, l’identification de nuire ou de détruire en mettant l’accent sur un large partage. L’exemple le plus approprié est celui des fausses informations autour de la vaccination contre la Covid-19.

Aujourd’hui, que ce soit sur internet ou ailleurs, nous entendons au quotidien beaucoup parler de désinformation en utilisant le terme « Fake news ». Plusieurs blogueurs abordent dans leurs différents articles, cette problématique sans pour autant y mettre fin.

Les fausses informations sont de nos jours considérées comme un facteur social majeur dans un nombre croissant de pays Africains. Cela s’explique par la manière dont l’internet se démocratise dans le monde entier d’une manière générale et en Afrique en particulier, avec un faible taux d’une culture digitale et surtout d’un usage responsable.

Pourquoi les fausses informations sont-elles devenues une menace mondiale ? Quelles sont les bonnes pratiques pour faire face ? Quel rôle peuvent jouer les blogueurs, les médias et les jeunes africains ?

Les bonnes pratiques à prendre pour lutter contre la désinformation

Face à la mutation numérique dans nos sociétés, plusieurs domaines connaissent des bouleversements. L’usage irresponsable des outils de communication numérique dans une société digitalisée d’où tout le monde peut informer en temps réel, à sa manière et peu importe le contenu à transmettre.

Mais le préjudice moral une fois causé, qui va le réparer ?

Nous partageons tous au quotidien du contenu sur internet, nous avons tous des opinions et nous sommes tous connectés. Si on le fait en respectant le droit des uns et des autres ? Des mesures quotidiennes s’imposent pour prendre le contrôle de sa vie privée numérique, la sécurité et le bien-être qui convient le mieux.

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Chaque utilisateur, peu importe sa provenance, doit comprendre qu’il est complètement responsable de tout ce qu’il fait sur internet. C’est pourquoi, pour ne pas tomber dans le piège, chacun de nous doit respecter trois règles indispensables pour un usage responsable :

  • Identifier les noms de l’auteur et la source,
  • Le contenu de la publication,
  • Et la nature de la publication.

La coopération entre l’Afrique et l’Europe, grande victime des fausses informations

Les relations entre l’Afrique et certains pays européens font l’objet de menaces depuis quelque temps, par de fausses informations, qui souvent se transforment en manifestations sur le terrain. Parfois, ce sont des campagnes planifiées avec une large diffusion sur les réseaux sociaux visant à manipuler l’opinion. Mais au-delà de tout ce qui se raconte, les Africains n’ont-ils pas le droit d’accéder à la vraie info pour connaître réellement ce qui se passe ?

La réponse est certainement « Oui ». Mais pour cela, il faut une coordination commune entre les acteurs de la société civile, les vérificateurs des faits et surtout les dirigeants eux-mêmes. Il faut impliquer la jeunesse dans les instances de prise de décision, demander son avis et surtout lui rendre compte, car elle est le véritable levier du développement.

Contribuer à la vraie info avec un impact durable sur le développement entre l’Afrique et l’Europe en dotant les médias africains en compétences nécessaires sur la « vérification et déconstruction des fausses informations ».

L’accès à une information sous toutes ses formes reste un droit fondamental et un besoin à tout être humain. En Afrique, les médias jouent un rôle primordial, cela s’explique par la création et le partage au quotidien du contenu.

Peu sensibilisés, très souvent, certains journalistes propagent eux-mêmes les fausses informations en se fiant à des sources douteuses et se retrouvent sans compétences adéquates pour déconstruire ces fausses informations.

Pour ce faire, il est urgent de doter les journalistes en compétences nécessaires pour lutter efficacement contre les fausses informations et en retour ces journalistes formés pourront sensibiliser leurs lecteurs en leur disant de faire attention sur :

  • Le contenu qu’ils reçoivent ;
  • Le contenu qu’ils partagent au quotidien sur internet ;
  • Le rôle de la communication en faveur des droits de l’homme et sur le développement durable.

Il faut aussi, aider et accompagner chaque média reconnu officiellement en Afrique par autorisation, à mettre en place un département de vérification et de déconstruction des fausses informations. Ce département sera composé par quelques membres de la rédaction formés dans le Factchecking, aura comme mission d’informer le public sur ce qui passe réellement en donnant la vraie information, ce qui pourrait favoriser la démocratie, la paix et la cohésion sociale.

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Avec la mise en place de ces départements de vérification et déconstruction des fausses informations, le rôle des médias se voit augmenter, chose qui va pousser ces derniers à avoir un esprit critique dans le traitement de certains sujets, et permettra d’instaurer un vrai dialogue, le respect des opinions et des cultures d’autrui.

Outiller les nouveaux libérateurs de la parole du continent africain « Les blogueurs »

Le blogging, à l’instar de tous les domaines, est arrivé tardivement sur le continent contient Africain. Très longtemps méconnus, les jeunes africains ont fait du blogging un métier de passion. Cette activité liée initialement à internet, est en train d’être décentralisée en Afrique avec un impact positif sur la vie des populations. Le blogging qui était perçu au début comme un simple carnet d’adresses, est devenu aujourd’hui une activité à part entière.

Constitués en associations et collectifs, les blogueurs sont devenus aujourd’hui les nouveaux leaders, facilitateurs, lanceurs d’alerte et libérateurs de la parole du continent africain. Ils ont saisi l’importance de la mutation numérique pour sensibiliser et informer leurs communautés sur la santé, l’éducation, les droits humains, la migration… Cela s’explique par les différentes thématiques qu’ils traitent au quotidien (articles, vidéos, podcasts).

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Personne ne peut ignorer que le blog constitue un nouvel outil de communication avec un fort impact sur l’actualité en apportant un regard critique. Certains essayent de s’exprimer librement à travers Mondoblog, qui est la plateforme des blogueurs francophones. C’est un projet porté par l’atelier des médias de Radio France International.

Dans cette lutte contre les fausses informations, il est indispensable d’associer les blogueurs en les formant et les accompagnant des outils afin qu’ils puissent déconstruire les mensonges, calomnies, photos sorties de leur contexte originel, fausses déclarations…

Pour ce faire, il faut :

  • Identifier les blogueurs constitués en association ou réseau,
  • Identifier dans chaque association ou réseau, deux blogueurs pour être choisi et formé dans la lutte contre les fausses informations,
  • Doter les associations des blogueurs en outils matériels pour leur faciliter la tâche
  • Les inviter à vulgariser les connaissances acquises pour plus d’impact.
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Auteur·e

leblogdemousse

Commentaires

Aboubakar mahamat Barh
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Est-il condamnable de bloguer sans appartenir à une unité quelconque ?
Les fausses informations vien des gardes supérieurs car ils ne vérifient pas leurs arrières quand il font les activités et c'est évident de dire la vérité sans mentir !

Moussé
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Pour la question, à mon avis il n'est pas condamnable. Chacun pouvait s'exprimer librement en respectant les règles de l'art.

Pour les fausses informations, il revient à chaque utilisateur de s'autoformer pour n'est pas être exposé. Merci !