Interview : « Oui, le 08 mars ne doit pas être une journée de pagnes », Épiphanie Diorang

À l’occasion de la journée internationale droits de la femme, célébrée le 08 mars de chaque année, nous avons tendu notre micro à Épiphanie Diorang, présidente de la ligue tchadienne pour la défense des droits de femmes.

Nous avons abordé quelques questions essentielles liées aux activités de la ligue, de la situation des femmes en matière des violences faites à leur égard et de la célébration de la journée internationale de la femme.

Présentez-nous la ligue tchadienne pour la défense des droits de femmes dont vous la présidence ?

La ligue tchadienne des droits de femmes est un réseau des jeunes féministes qui luttent contre les violences sexuelles et sexistes au Tchad. La ligue lutte contre les VBG, de faire la prise en charge psychosociale, médicale et juridique des victimes. Elle fait aussi dans l’écoute des victimes des VBG et la formation des jeunes féministes.

Comment se présente la situation des violences faites aux femmes au Tchad ?

Au Tchad, les violences basées sur le genre sont vraiment récurrentes parce qu’il s’agit d’un tabou, de règlement à l’amiable et aussi de manque de justice sociale. Ce qui fait que plusieurs femmes et filles subissent des violences et viols me préfèrent n’en parlent pas, parce que pour elles, ça n’aboutira à rien. La justice reste un grand défi.

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Plusieurs cas nous parviennent, nous dénonçons mais la justice ne fait pas son travail. Sur ce, nous avons eu à faire tellement des activités notamment les séances de sensibilisation dans les écoles, dans les universités et dans les marchés pour pouvoir sensibiliser les femmes sur la question de l’équité et de l’égalité entre les sexes pour qu’elles ne doivent plus garder le silence. Nous avons aussi organisé de formations sur la prise en charge des victimes avec nos bénévoles.

Aujourd’hui, le monde entier célèbre la journée internationale des droits de femmes, le 08 mars, en tant que féministe, quel est votre mot aux femmes ?

Le 08 mars c’est la journée internationale des droits des femmes et il faut que toutes les femmes comprennent que le 08 mars n’est pas une journée des pagnes ou une journée festive, au-delà des folklores, il faut qu’elles puissent revendiquer leurs droits dans la société.

Qu’elles s’organisent pour libérer la parole. Si aujourd’hui on veut que l’égalité entre les sexes, il faut que les femmes aussi s’assument.