Crédit: Moussé Tahir

Tchad : ces maux qui minent les agences de voyage en commun

En Afrique, même si dans certains pays c’est un peu amélioré, le fait de voyager en utilisant les bus de transport en commun, reste toujours le seul moyen le plus connu. Pour le cas du Tchad, ces bus appartiennent à des agences privées qui les gèrent d’une manière compliquée et totalement incompréhensible.

Comprendre le vrai sens du terme « Transport en commun »

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il serait judicieux de comprendre ce que désigne le Transport en commun.

Transport en commun : mode de transport consistant à transporter plusieurs personnes ensemble sur un même trajet. Il est généralement accessible en contrepartie d’un titre de transport comme un billet, un ticket ou une carte.

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Déjà, si l’on se réfère à la définition du transport en commun, l’on comprend qu’effectivement le fait de prendre le ticket de voyage est un engagement contractuel entre le client passager et l’agence de voyage. Ce qui veut dire qu’avant même de monter le bus, il existe une ligne de conduite avant, pendant et après le voyage, et ce jusqu’à la sortie finale du parc automobile.

D’abord, voyager par le bus nécessite une conformité et le respect de certaines règles d’organisation et de sécurité. Ces règles sont valables pour les clients voyageurs mais y compris le chauffeur et son équipage. Quand l’agence de voyage piétine ces règles, c’est là où la frustration commence.

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1 – Le présent attend l’absent

Avant de réserver le ticket de voyage, la question a été bien posée : le départ est prévu à quelle heure exactement ? La réponse était : le départ est à 6h15. Mais là, nous sommes arrivés à 5h30 et on ne fait qu’attendre pendant plusieurs heures. Jusqu’à 8h nous sommes encore là à attendre. Qui ? Tout le monde s’interroge !

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Curieusement, je pose la question au responsable chargé d’enregistrer les passagers sur le pourquoi jusqu’à là le bus ne bouge pas ? Sa réponse était : « Non il n’y a rien, sauf qu’on attend un passager qui est en retard et qui sera là dans quelques minutes ».

Vue d’un bus faisant son entrée dans une ville du Tchad.
Crédit photo : Moussé Tahir

2 – Manque de considération aux clients

Si dans d’autres pays le client est traité comme un roi comme on aime le dire dans notre jargon quotidien, ce n’est pas le cas au Tchad. Le client est appelé à tout subir : injures, hausse de ton, bousculade et souvent être giflé s’il insiste parce qu’on va le qualifier à un dérangé.

Dans la mentalité de ces gens qui gèrent le transport en commun, le client son rôle consiste à payer l’argent et prier pour qu’il arrive à sa destination finale, les conforts restants ou encore les ingrédients manquants, ce n’est plus son affaire. Donc, il doit rester bouche fermée !

Or, dans leurs supports de communication publicitaire, on voit toujours des bons messages, genre : Voyager en toute tranquillité avec telle ou telle agence. Rien que du bluff !

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3 – Des clients qui ferment leurs bouches

Cette situation qui perdure et décrédibilise le transport en commun au Tchad, c’est aussi grâce au silence des clients et de ceux qui sont censés défendre ces derniers.

Comment est-ce qu’une personne qui paie de l’argent pour avoir une place et s’asseoir sur une chaise peut accepter de s’asseoir sur les allées du bus ? C’est quand même désolant !

Malgré les multiples reproches faites par le ministère en charge du transport, ces agences de voyage continuent de piétiner les règles qui régissent leur travail. Mais d’une part, ils n’ont pas tort, puisque au Tchad, les gens sont super doués en matière de décisions, mais en ce qui concerne l’applicabilité, c’est là où les vrais visages se reconnaissent.  Donc, il revient aux clients à s’imposer pour reconquérir leurs droits.

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Comme solutions

Ce billet de blog est certes un coup de gueule d’un petit client voyageur mécontent à plusieurs reprises, mais il se veut aussi une tribune ouverte pour tous les autres voyageurs qui sont victimes de ces agences de voyage. Il est aussi publié dans le but d’interpeller d’une manière directe les autorités en charge de ce secteur à se mettre au sérieux face à leurs responsabilités.

S’inspirer des autres pour avancer

Par ce billet, je lance un appel vibrant aux vrais entrepreneurs tchadiens à s’investir dans ce domaine de transports en s’inspirant de certains pays qui sont en avance avec des bus bien équipés.

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Auteur·e

leblogdemousse

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