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Au Tchad, une énième marche pacifique contre les militaires au pouvoir

Au pouvoir depuis 30 ans, le président tchadien Idriss Déby, militaire de carrière qui s’est emparé lui aussi du pouvoir en 1990 à l’issue d’un coup d’Etat contre le défunt président Hissein Habré, est mort le 20 avril 2021, des suites, soi-disant, de blessures reçues alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le Nord du pays.

Qu’est ce qui s’est passé après la mort du président Maréchal ?

Depuis sa mort brusque, le pays dirigé par un Conseil Militaire de Transition (CMT) composé de plusieurs généraux qui étaient fidèles au défunt président s’il faut le dire, dirigé par son fils, remplace le Président décédé, mettant ainsi les tchadiens devant un fait accompli.

Depuis lors, le climat est tendu dans entre la classe politique, la société civile et les militaires au pouvoir sur le respect de la date limite de la transition tout en tenant compte de l’organisation d’un vrai dialogue national souverain, des élections libres et démocratiques et d’une commission justice, vérité et réconciliation.

Mais chacun se demande si ces hommes armés vont accepter de retourner dans les casernes après les 18 mois pour laisser la place à un gouvernement civil ?

Avant même les obsèques de Deby, la majorité des tchadiens avaient rejeté la prise du pouvoir par les militaires évoquant ainsi un coup d’Etat et le non-respect de la constitution.

Depuis lors, on assiste à une mulitude des manifestations par le principal mouvement de contestation Wakit Tamma (l’heure est arrivé : en arabe local tchadien), regroupé au sein d’une coordination de partis politiques et d’organisations de la société civile, pour exiger la modification de la charte de transition.
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Dans les préèdes manifestations, la police a dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes, « susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public », selon la police, entrainant plusieurs morts.

Le jeu du couteau à double tranchant : marche autorisée mais avec conditions

Après la mise en place d’un nouveau gouvernement de transition, le Conseil Militaire de transition (CMT) a commencé par autoriser pour la première fois les marches pacifiques de la plateforme Wakit Tamma, mais en modifiant l’itinéraire fixé par les marcheurs.

Les organisateurs acceptent, et continuent dearcher presque chaque weekend en exigeant l’arrêt du processus de transition en cours jugé non transparent et non inclusif.

Samedi dernier, les marcheurs étaient rassemblés pour une énième contestation contre « Un organe illégal et illégitime », disent-ils.
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Credit photo : Toumaï Médias

‘‘L’hymne national pour une lutte sans faille, drapeau aux couleurs sur les épaules, marre de la dynastie monarchique’’, ces marcheurs demandent une fois de plus la satisfaction de leurs revendications à travers ces petites phrases.

Ce 14 septembre, ce même mouvement de contestation annonce une autre marche le 25 prochain, mais avec un nouvel itinéraire.

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leblogdemousse

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