Crédit: Yacoub Doungous

La dure survie des réfugiés dans les camps au Tchad

La journée mondiale du réfugié est une journée internationale qui a été établie par les Nations Unies dans l’optique de rendre hommage aux réfugiés à travers le monde entier. Célébrée le 20 juin de chaque année, elle met en lumière le courage, la détermination et la patience des personnes qui ont été obligées de fuir leur pays d’origine pour échapper aux conflits, à la guerre ou aux changements climatiques.

L’homme africain est très souvent victime de ce fléau causé parfois par des conflits interminables dont la communauté internationale n’arrive pas à stopper ou encore à mettre en place un système efficace de protection de ces personnes une fois dans les camps.

Être obligé de quitter son pays d’origine n’est pas une chose facile quelles que soient les raisons, mais il est bien clair que les réalités sont différentes dans chaque pays.

Pour le cas du Tchad par exemple, parlons-en sans tabou !

Le Tchad, pays connu pour son hospitalité d’accueil des réfugiés

Les Soudanais

Au mois de mai 2021, le Tchad à travers son hospitalité et sa politique généreuse d’accueil des réfugiés, s’est montré très positif en ouvrant ses frontières à 504 584 réfugiés dont 374 472 Soudanais. Ces réfugiés sont aussi victimes de la guerre incessante au Darfour qui jusqu’à présent continue à endeuiller la population.

Les Camerounais

En décembre 2021, plusieurs milliers de Camerounais ont trouvé refuge au Tchad à cause d’un conflit entre éleveurs et pêcheurs qui a donné lieu à d’énormes pertes en vies humaines, matériels et produits alimentaires.

En son temps, les autorités tchadiennes ont estimé à environ 100 000 réfugiés répartis dans 31 localités, dont un bon nombre a été recensé par l’Agence des Nations unies pour les Réfugiés (HCR). Jamais un tel afflux n’a été enregistré malgré les nombreuses crises au Cameroun.

Depuis leur arrivés dans les alentours de la ville de N’Djamena, ces réfugiés vivent dans des camps et reçoivent un appui des divers organismes humanitaires. Mais de vous en moi, y a-t-il vraiment progrès social lorsque son mode de vie change brutalement ? Qu’est ce qui se passe réellement dans les camps ?

Une vue d’une mère et ses enfants dans un camp. Crédit photo : Yacoub Doungous

Une vie pas comme celle des autres

Venus avec des mains vides et avec des enfants à leur charge, ces réfugiés camerounais vivent dans une extrême vulnérabilité dans les camps de réinsertion et ce malgré les aides des organismes qui interviennent dans ce domaine.

Sur place, le constat est amer, des enfants confrontés à une famine sèche poussent leurs mères à être pensives durant toute la journée. Car voir son enfant pleurer à cause de la nourriture est insupportable pour toute mère au monde.

Les conditions de vie sont très difficiles et défavorables car certains vivent dans des petites maisons construites en un laps du temps par des briques mal cuites et d’autres dans des tentes faites à l’aide de bâches. Mais le plus impressionnant dans tout ça, ils gardent espoir, remercient le Tchad de les avoir accueillis, mais ne souhaitent jamais y retourner. Ils souhaitent tout de même démarrer une activité sur le lieu d’accueil.

« Ce que nous avons vécu là-bas, seul Dieu le sait et au grand jamais nous comptons encore revenir. Même si on retourne, nous avons tout perdu, nos maisons, nos animaux, nos stocks de nourritures… », nous explique une femme âgée d’environ 32 ans avec un bébé en main.

Dans les différents camps, les organismes humanitaires ont quand même fait de leur mieux en construisant des écoles, forages et toilettes, mais le besoin reste considérable.

Une d’ensemble du camp. Crédit photo : Yacoub Doungous

Malgré le soutien financier et moral, il est difficile d’après les témoignages, de manger deux fois par jour. Certains n’arrivent pas à bien dormir parce qu’ils ont des séquelles dans leurs mémoires.

Des associations et personnes de bonne volonté s’impliquent

Pour les aider, les associations leur distribuent de sac de mil, de l’huile et autres par famille, mais, pour certaines familles, cela ne suffit pas, elles sont obligées d’exercer d’autres activités pour subvenir aux besoins de leurs enfants.

Dans cette situation extrêmement grave, l’Etat camerounais a failli à ses devoirs face à ses citoyens, car malgré que le calme soit revenu dans la localité où les affrontements ont eu lieu, les autorités camerounaises n’ont pas fait un geste pour convaincre ces réfugiés d’y retourner.

Cependant, la question qui se pose, est que jusqu’à quand le Tchad pourra les maintenir sur son sol même s’il craint pour leur survie ?

Remise d’un lot de don par l’ONG Dignité. Crédit photo : Yacoub Doungous

Comme solutions pour assurer une survie meilleure de ces réfugiés

D’abord, il faut penser à la protection des enfants qui sont dans les camps. La protection des enfants doit prendre en compte les besoins physiques, intellectuels, sociaux et affectifs. Cette protection est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant.

A lire aussi : Migration : La protection des enfants, un défi

Les personnes cherchant refuge dans un autre pays, hommes comme femmes, ont fréquemment subi des violences, notamment lorsqu’ils ou elles fuient leur pays d’origine en raison d’un conflit. Les femmes sont particulièrement confrontées aux violences sexuelles et de harcèlement.

Par le biais de la journée internationale des réfugiés, il est important que la communauté internationale revoit certains textes afin de les réactualiser pour assurer une bonne prise en charge des réfugiés dans la dignité et de faciliter également leurs demandes d’asiles.

Ainsi, par ce billet, je souhaite une bonne célébration de la journée à tous les réfugiés !

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Auteur·e

leblogdemousse

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