Depuis quelque temps, on constate dans certains établissements scolaires à N’Djaména, la capitale tchadienne, un type de comportement non désiré, nuisible et hostile qui touche particulièrement le corps enseignant.
Les débats autour de ces violences font couler beaucoup d’encre et de salive. En l’espace d’un mois, on note trois cas de violence envers le corps enseignant.
10 novembre 2021 : Un élève a tué son surveillant au Lycée Toumaï, à N’Djaména
Un élève en classe de troisième au Groupe scolaire Toumaï de N’Djaména, au quartier Amriguébé, dans le 5ème arrondissement, a poignardé mortellement son surveillant qui a rendu l’âme durant son évacuation à l’hôpital.
L’élève a été arrêté puis remis à la police, mais l’on s’interroge où en est-on avec la procédure judiciaire ?
18 novembre 2021 : Un proviseur d’un lycée de la capitale a été agressé avec un couteau par un élève
La scène s’est produite au lycée de la paix de N’Djamena. Le même jour, le secrétaire d’Etat en Charge de l’Éducation Nationale entamait une visite dans les différents établissements scolaires pour dire « Non » aux violences en milieu scolaire.
22 novembre 2021 : un élève de la classe de 6ème blesse son professeur de sports avec un bâton
La scène s’est déroulée ce 22 novembre, dans la sous-préfecture de Koundjourou, à 35 km d’Ati, dans la province de Batha. Cet incident malheureux a eu lieu parce que le professeur avait demandé à l’élève qui perturbait ses camarades de s’éloigner afin de les laisser travailler.
A qui la faute ?
Les élèves
Ces violences sont récurrentes parce que certains élèves insolents ne respectent pas les règlements intérieurs de leurs établissements scolaires.
N’ayant pas reçu une bonne éducation de base, ceux-ci ont l’audace de s’en prendre à leurs enseignants, leurs seconds pères, simplement parce qu’ils les rappellent à l’ordre s’ils déraillaient.
Les parents
Les parents jouent un rôle non négligeable dans la formation et l’éducation de leurs enfants. Avant d’envoyer leurs enfants à l’école, ils doivent éduquer leurs enfants et leur inculquer la notion du respect des autres surtout des personnes plus âgées qu’eux.
C’est à partir du moment où les parents ont réussi à bien éduquer leurs enfants que les enseignants pourront réussir leur mission et développer l’esprit critique de ces derniers.
Le corps enseignant
Il faut également reconnaître que dans ces genres de violence, les élèves ne sont pas forcément les seuls responsables d’autant plus que certains enseignants sont la cause de leur propre malheur.
Parmi les formateurs, il y a ceux qui sont incompétents et n’appliquent pas la déontologie. Ils sont irresponsables et se permettent de sortir avec les filles de leurs classes.
Cette attitude impudique donne lieu à un manque de respect à leur égard et peut donc être la source d’une inévitable violence.
Les solutions pour éviter les violences en milieu scolaire
Pour qu’il y ait un climat pacifique au sein des établissements scolaires, il faut que les parents assument leur devoir tout en apprenant à leurs enfants le respect d’autrui.
Ces enfants doivent respecter et considérer l’enseignant comme un second père. Le brutaliser est un acte ignoble et inhumain.
L’Etat doit, à son niveau, faire en sorte que le corps enseignant soit respecté et considéré.
L’enseignant en question est censé être responsable et sage en exerçant la tâche qui lui est confiée.
Les élèves doivent prendre conscience et se mettre en règle afin d’éviter tout problème en milieu scolaire.
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